Ironman World Championship Nice suite et fin
Retrouvez la suite et la fin du récit de Daniel RAYBAUT, triathlète ASM à l’IRONMAN de Nice:
Le réveil n’a pas eu besoin de sonner ce dimanche matin. Réveillé tout seul avant 4h, après une nuit de sommeil plutôt correcte…
Arrivé à Nice, c’est le chassé croisé habituel entre athlètes et fêtards pas encore couchés.
Accès à l’aire de transition : quelle organisation… plus de 2000 athlètes s’affairent. Les 50 pros sont dans un espace dédié. Il fait encore nuit.
La nouvelle tombe, pari perdu : la mer dépasse les 24,5 degrés (24,8 degrés…), combinaison interdite. Une première pour moi sur cette distance. De nombreux triathlètes ont des swimskin.
6h50 les pros s’élancent puis suivent 10 vagues. Je suis dans la 8ème avec plus de 300 personnes. Départ dans l’eau à 10m du bord. En me retournant je salue mes supporters qui me voient. Le jour se lève à peine, l’eau est claire mais on peine à distinguer le fond tant que le soleil ne pointera pas ses rayons. Je vois des poissons (balistes) sans doute surpris de voir toute cette agitation, mais concentrons-nous sur la nage.
Nous faisons un W dans l’eau.
Sans combi, cela me paraît long mais en définitive 3 minutes de plus que mon temps habituel sans forcer. Un peu froid sur la fin… et la tri fonction qui ne gêne pas sous la combinaison habituellement, m’irrite sous les bras. 2 belles brûlures.
Première transition et go pour le vélo. Une chute s’est produite juste devant moi en sortant du parc, concurrent inanimé face contre terre qui occupe la moitié du passage… cela refroidit.
Parcours vélo magnifique : promenade des anglais, remontée du Var à St Laurent (où j’ai vécu 14 ans…), traversée des petits villages (mes supporters à Gourdon).
Je suis en mode gestion, facile dans les montées où je double néanmoins beaucoup de concurrents, en particulier les vélos de chrono avec roue lenticulaire. Pas sûr que cela soit le bon choix, hormis sur le plateau de Caussol et la promenade, car les descentes sont raides. Deux accidents sérieux (pompiers, perfusions, etc.), frissons à nouveau.
Objectif vélo à 28 km/h de moyenne atteint.
2ème transition et début du marathon, avec les 4 boucles de 10,5 km sur la promenade. La première facile où j’essaie de ralentir l’allure pour préserver mes forces. La glace dans une poche sous la casquette fonctionne à merveille jusqu’à la rupture du stock dans les ravitos après la première boucle. Mais je n’ai pas souffert de la chaleur malgré les 32 degrés et le bitume qui réverbère.
L’allure se dégrade après le 21ème mais ça tient et ma blessure ne se réveille pas.
Sur les 3 derniers kilomètres, j’arrive même à accélérer avant de franchir l’arche d’arrivée.
Heureux d’être allé au bout malgré une préparation incomplète et sans avoir trop souffert pendant le marathon. 11h38 d’effort et 62ème de ma catégorie d’âge.
Un peu de socca pour me restaurer à l’arrivée et adiéou Nissa !